J'aurais bien voulu aimer ça plus que je ne l'ai aimé. Une auto-fiction gonflée (notre Lionel national, pas étranger du genre, est d'ailleurs dans les remerciements), énergique, pleine de vie sur la réalisatrice, son compagnon (co-scénariste) et leur fils auquel on découvre une tumeur au cerveau à l'âge de deux ans (pas forcément un super sujet pour plusieurs de nos grottiniens!). Mon soucis, c'est que la frontière est fine entre le joyeux bricolage et le cheap, entre la liberté créatrice et le n'importe quoi, entre la fraîcheur du naturel et le mauvais jeu, entre le lyrisme et l'iPod Shuffle. Ça tombe parfois du bon côté, mais, à mes yeux, trop souvent du mauvais. Mais je comprends volontiers que pour d'autres la balance penche de l'autre côté, ce qui explique les critiques dithyrambiques. Allez! Je pousse à deux pour le projet et la belle foulée de Valérie Donzelli. PS: Pour faire du mauvais esprit, on peut dire qu'en voyant le film on sait déjà quel va être le sujet de sa suite: leurs cancers des poumons. |
L'engouement critique pour ce film, après sa projection à Cannes est simplement incompréhensible. J'ai failli sortir trois fois. Non que cela soit franchement mauvais (il y a même quelques fulgurances ça et là), mais c'est tellement boursouflé de clichés et ennuyeux. On est tenu par la photogénie du couple et quelques bons moments, mais il n'y a aucun discours et tout le rapport au monde hospitalier est d'une artificialité qui confine à l'absurde (un comble pour du "vécu"). Et ton PS Fred n'est pas anodin: cultiver à ce point l'image romantique du jeune couple fumeur et désespéré trahit le narcissisme profond qui plombe le film (l'enfant est d'ailleurs complètement absent). |