Plutôt en accord avec Rico que Carlos: le discours qui maintient la primauté des sentiments sur le sexe fait partie des lois du genre... Quoique. Dans ce film, on peut tout de même se poser une question, puisque les personnages eux-mêmes proposent une réflexion sur le genre de la comédie romantique – et c'est d'ailleurs sur cette base qu'ils élaborent dans un premier temps leur relation "sexe sans emmerdes sentimentales". Le fait que, en définitive, ils en arrivent l'un et l'autre à désirer la romance extrait cette dernière des codifications d'un genre, pour en faire une réalité transcendante. Mais bon, comme le souligne Rico, les clichés restent renversés, et l'acquiescement aux sentiments se fait d'une manière qui demeure décalée, dans le ton du film.
J'aime bien d'autres idées accessoires, comme celle qu'Alzheimer attaque en premier le surmoi et permet finalement au moi profond de se révéler (le père de Dylan qui pense de plus en plus souvent à son premier et vrai amour, souvenir refoulé). Mon bémol vient plutôt sur la manière de rythmer tout ça. On passe frénétiquement d'une scène à l'autre, d'une réplique funny à l'autre — répliques par ailleurs que les personnages s'adressent, sans que le spectateur ait le sentiment d'être pris en compte comme destinataire de l'effet comique... J'aurais aimé quelques variations dans ce tempo, des moments où le film prend le temps de nous faire rire... |