Frederico anime le corps sans vie de Laurent pour lui faire redire ce qu'il disait l'an passé: *voix d'outre-tombe* "Polaaaar austraaaalien très cotéééééé. Paaaaas chez moioioioioioioioi." |
Film d'une solennité terrassante, assez de rails de travelling pour faire l'Orient-expresse, tension musicale extrême, quelque-part entre James Gray et Andrew Dominik... il y a pourtant quelque chose qui ne fonctionne pas, un lyrisme qui ne décolle jamais complètement. Mon instinct premier aurait été de dire que cela vient du fait que le personnage principal ne nous donne pratiquement rien, mais souvenons-nous du Mark Wahlberg de The Yards! Peut-être est-ce une peinture par trop stylisée, la famille criminelle étant finalement sortie de tout contexte socio-culturelle, de toute idée de communauté, alors même que le film évoque une idée de biotope fait de forts et de faibles, dont on n'est finalement les témoins qu'à un niveau microscopique. Il y a aussi le problème que c'est une histoire assez abjecte avec un unique personnage positif (la copine du personnage principal pourrait l'être également si elle était plus qu'une ombre chinoise). Bref... pour la facture et le fait que c'est le premier long métrage de fiction de David Michôd et qu'il en signe également l'écriture, je pousse à trois étoiles. |