Un film réellement enthousiasmant sur de nombreux points: Jeff Bridges à tous les âges, construction des séquences d'action, usage de la 3D dans ces séquences, le look capillaire d'Olivia Wilde, la musique, Micheal Sheen, le design de cet univers en général, etc. Malheureusement, c'est tellllleeemmmmeennt pauvre en termes d'imaginaire que je peine à dépasser les deux étoiles, d'autant que c'est un vrai hold-up qui va de The Dark Knight à Attack of the Clones en passant par Gladiator et tant d'autres... Quel dommage par ailleurs que l'usage de la 3D n'ait joué sur les différences entres monde enchâssé et monde enchâssant. Et puis, il y a la question perpétuellement irrésolue de Tron, personnage-titre qui, comme dans le film de 1985, est complètement en marge du récit, comme un espèce de point aveugle dont on se sait que faire. Ah, j'allais oublier, l'interprète au physique stéréotypiquement disneyien est un vrai problème, sans parler la démarche ridicule qu'il adopte quand il essaie de jouer "l'homme". A méditer. |
Tu veux dire que le personnage principal est une sorte d'homme-Tron? |
Là aussi, très mauvaises conditions de visionnage (toujours l'avion). De beaux moments graphiques, quand on a droit à de l'action toute en couleurs et en formes abstraitement géométriques. Sinon, gniangnian – oh, mon papa, où es-tu, mon papa? – et, en effet, complètement informé par de précédentes réalisations nettement plus abouties. Mention au duo Daft Punk – pas pour la musique, très ratée, mais pour leur apparition dans le club de "Zeus". |
Production design hallucinant a tous les étages, réalisation d'un solennité glaçante (on n'a plus vu autant de cadrages dans l'axe et de plans symétriques depuis Kubrick), musique glissant de symphonique répétitif à électronique avec grâce et n'hésitant pas à coups de nappes de synthé vintage a évoquer le Vangelis de Blade Runner... Je n'ai que deux regrets qui me retiennent de mettre 4 étoiles: l'emploi du Jeff Bridges de synthèse dans la séquence fondatrice de séparation (l'illusion n'étant pas parfaite, elle fonctionne bien mieux pour Clu) et un scénario pas très bien ficelé, autant dans ses invraisemblances (quoi que le film a la politesse de nous éviter les tunnels explicatifs et lorgne plus du côté de la fable) que dans l'exploitation de ses thèmes. Au passage, c'est un premier film! Le réalisateur vient de la pub. L'autre regret, c'est de ne pas l'avoir vu en salle. |