Rom-Com éreintée par la critique car romance et comédie y sont plutôt en sourdine. Tant pis pour eux, moi je trouve que la brochette d'acteurs fonctionne bien, même Reese Witherspoon dont je ne suis pas un fan est plutôt bien de un rôle original de femme sportive. Owen Wilson est quand à lui fidèle à lui-même en doux-dingue. Nicholson, qui commence à avoir de la peine à se mouvoir, offre tout un comique basé sur la maîtrise de l'expression qui est assez savoureux et Rudd en average guy qui a l’énergie du désespoir surf assez gracieusement entre le charmant et le ridicule. On ajoute quelques bons seconds rôles et un scénario assez délicat avec tous les personnages (pas de salauds) et on a quelque chose qui n'est pas extraordinaire mais plutôt agréable. Une ligne encore sur un gag désopilant car il touche à quelque chose de très bien observé: la tendance que l'on peut avoir à chanter machinalement des chansons sans réaliser que la situation ne s'y prête pas. Fou rire garanti. |
Pour moi, James L. Brooks a toujours été un peu le chaînon manquant entre Woody Allen et Rob Reiner. Pour le coup, on est un peu plus du côté de Reiner que d'Allen, mais l'attention à la dramaturgie et aux dialogues demeure. En plus, il se joue quelque chose de très intéressant ici au plan de la possibilité de produire ou de reproduire la bonne performance, celle d'arriver justement à transcender la performance pour toucher à l'authenticité, comme si le titre renvoyait aussi à la question: "comment savoir si l'on est dans le bon registre de jeu". Voir à cet égard la scène hilarante de demande en mariage, les différentes scènes d'excuses de Wilson ou encore tous les commentaires sur les échanges verbaux eux-mêmes. Clairement un film pour notre ami Vince! |