C'est plutôt deux quand même, mais le film à un énorme problème formel, qui me pousse à le punir. Le film (un duo de flic de LA embringué dans une histoire de cartel) commence avec un mélange d'images de caméra embarquée et de vidéo amateur d'un des deux compères qui documente son quotidien pour un atelier cinéma de ses cours du soir. Les salauds des cartels se filment entre eux aussi, mais tout cela ne suffit pas. Probablement la majorité des prises de vues est faites par des caméras non "diégétisée", mais qui opèrent selon les même règles esthétiques de nervosité... non seulement c'est absurde vu que cela désamorce l'idée initiale et la rend encore plus futile qu'elle ne l'était à la base (il n'y a aucune problématisation de ce mode de captation), mais en plus ça crée des effets parasites bien glauque (genre... qui est ce vidéaste amateur qui filme les ébat du flic et de sa copine?).
Si le film gère bien son rythme et alterne entre comédie, action et drame avec un dosage des plus habilement calibré, on doit quand même se gratter la tête quand on voit que ce film, qui joue à fond la carte de l'effet de réel, nous propose un scénario où les héros volent de succès en succès... les ellipses étant tout de même nombreuses, on peut évoquer la piste de l'auto-fiction hagiographique du point de vue du héros, et il y'a également le fait que c'est les succès des policiers qui attirent les foudres du cartel sur eux... mais quand même...
On laissera à Charles le plaisir de démonter le discours du film, mon moment préféré étant quand un des flic dit à son partenaire que si il lui arrive quelques chose il prendra soin de son épouse, le scénariste et le personnage oubliant de concert dans leur verve à la gloire de la fraternité masculine que la femme en question est docteur en physique. |