Le film démarre bien avec ses séquences de manif' et de vandalisme, mais après le soufflé tombe. En cause peut-être un film centré sur un personnage un peu flou qui se cherche lui-même. L'entrée dans l'âge adulte de ce groupe de lycéens donne à entrevoir un film qui aurait pu être plus fort: au lieu de faire du film une sorte de flash-back dans le réel d'Assayas, faire démarrer la fiction avec les personnages jeunes adultes qui confrontent leurs trajectoires respectives. Une sorte de "Nuit et brouillard au Japon" version post-Mai 68 en France. On se gratte aussi un peu la tête sur la direction d'acteur de Carole Combes dont le charme vintage est manifeste, mais qu'Assayas laisse marmonner péniblement nombre de ses répliques. |
Après mai, avant Carlos le film épouse justement le rythme d'un mouvement qui s'essouffle et se disperse, tant idéologiquement que physiquement à chacun alors de retrouver son chemin qu'il passe par l'action politique, la quête spirituelle, l'expression artistique ou la lutte radicale le film montre bien les tensions entre ces positionnements et l'expression collective ou individuelle au niveau du cinéma le film évoque bien sûr la question du militantisme, centrale à l'époque dans les Cahiers ou Cinéthique, et contre laquelle viendra s'inscrire la nouvelle équipe des Cahiers années 80 dont fait partie Assayas et comme toujours chez Assayas c'est un très beau film musicale |