Film: Casa de mi padre

Vincent () a dit:
Je surnote un peu, mais c'est pour créer l'envie...
Donc, la dernière comédie ferrellienne, entièrement en espagnol. Ça lorgne vers du Robert Rodriguez (pour l'histoire: un gentil et des bandits pourris partout, tout ça au Mexique) scénarisé par les Nuls ou Quentin Dupieux ou encore Mel Brooks. Le comique tient en effet dans une couche métanarrative omniprésente, car on nous montre un film où les acteurs surjouent (ou sous-jouent: Ferrel et son espagnol qui le ralentit passablement), où un plan sur deux est foiré, où les faux raccords abondent, où les effets spéciaux sont dignes d'un Ed Wood, où l'assistant réalisateur se fend d'un commentaire pour pallier une scène manquante, où on a droit à une scène de placement de produit très explicite, etc. Etant plutôt acheteur de ce genre de cuisine, j'avoue avoir ri assez souvent – car c'est très bien fait. Qui plus est, le film gagne par là une étrange poésie décalée et surréaliste.


Robert () a dit:
envie créée mais pas vraiment comblée...

je trouve pour ma part le côté série b / z assez faible (un a-priori des scénaristes sur le manque de qualité des productions ciné mexicaines ?) et aurais préféré que le film aille totalement vers la stylisation qu'on retrouve à quelques reprises (générique, chanson, gunfight)

Le dialogue interculturel Mexique-US est par contre assez drôle et on aurait aimé qu'il soit un tant soit peu plus creusé


Frederico () a dit:
Je pousse à deux pour toutes les séquences musicales, une réalisation parfois bien sentie et quelques gags vraiment drôles.

Étrangement, je crois que le truc qui m'a fait le plus marrer c'est pas tellement ces gags meta souvent mechaniques, mais une incongruité totale au moment où l'antagoniste, Onza, trouve le héros avec Sonia, la femme de son frère:

Onza: Pero ¿esta no es la mujer de Raúl? Hoy me dijiste que esta era la mujer de Raúl.

Goon 1: Esta es la mujer de Raúl.

Onza: Sonia ¿qué está haciendo usted metiéndose con un rancherito tan mugroso?

Sonia: Por favor, tío...

Onza: Bueno, pues, lo que la haga feliz...

Goon 2: Tal vez fue porque Raúl no tiene verga!

Tous les méchants rigolent, et là le coup de grâce est donné par un Gael Gacia Bernal en bout de souffle dans son rire mourrant:

Onza: Últimamente estoy disfrutando mucho de los chistes de la verga.

Hahahaha! Mais bon il fallait y être...