Allez... je tire au milieu pour ce film très inégal. Inégal dans le jeu. Particulièrement avec une Charlize Theron qui fonctionne bien quand elle est calmement menaçante, mais qui vire méchamment au grotesque quand elle passe en mode "grande méchante très énervée". Elle s'égosille, gesticule, ne trouve aucun rythme dans son texte (peut-être pas aidée par le texte lui-même)... la cata. Kristen Stewart ne s'en tire pas tellement mieux, mais elle à aussi moins à faire. Son problème à elle c'est que dans l'armée de scénariste personne n'est parvenu à trouver qui est véritablement ce personnage. Tantôt beauté physique, tantôt beauté d'âme, tantôt vierge messianique, tantôt figure paganiste, tantôt cheffe militaire, tantôt damsel in distress... mais dans tout les cas d'une étonnante maturité pour quelqu'un qui a croupi dans un donjon depuis qu'elle était petite fille. Ce côté foutraque, qui sent l'écriture en dix passages et vingt mains, donne aussi des trucs paradoxaux, comme rendre la sombre forêt cauchemardesque à cause de spores psychotropes ou avoir le point de vue du frère de la reine sur sa conversation avec le miroir qui semble être une crise de schizophrénie, MAIS avoir des créatures fantastiques plein la forêt ET une reine qui a d'indubitables pouvoirs magiques. A faire un peu tout et n'importe quoi, le film à tout de même des bonnes idées et des moment de brillances. On notera une piste (très brève malheureusement) sur le passé de la reine, un passage de merveilleux un peu kitch mais quand même bougrement efficace, un surprenant triangle amoureux, une absence quasi totale d'humour (c'est à peine si les nains et le baroudeur débonnaire osent quelques bons mots). Pour notre ami Charles-Antoine, il faut aussi dire que c'est un film spécial gender studies, la reine étant motivée par une revanche contre les hommes qui abandonnent les femmes vieillissant (elle épouse des rois et les tuent et consomme la beauté et la jeunesse de ses sujets pour être éternellement jeune) et autres joyeusetés. |
Je partage assez l'avis du confrère Fred, ça hume bon le script Doctor, mais c'est quand même pas mal: il a quelques belles séquences, un score réussi et un ou deux beaux moments mélodramatiques. |
Incapacité à créer du lyrisme, de l'épique, du romantisme, mêm les nains ne sont pas drôles! J'ai trouvé ça très plat. |