Une tension et une énergie étonnantes, construites sur la vue depuis les coulisses du chaos semé dans Versailles par la révolution et sur une Rosetta du XVIIIème siècle campée avec farouche détermination par Léa Seydoux. Diane Krueger bluffante en Marie-Antoinette perdue dans un maelström d'émotions poussent à quatre étoiles un film qui souffre par ailleurs d'une réalisation en dents de scie (souffle incroyables par moments, zooms dégueux et difficilement justifiables à d'autres) et un choix d'interprétation très bizarre pour Louis XVI: les autres parlent - déclament même parfois - lui, il cause. Même si ça renvoie à l'idée d'un roi pas très royal, c'est un peu trop bizarre. |
2,5 |
Un travail immense sur le point de vue (constamment décliné en dispositifs multiples), celui d'une fille du peuple, au seuil de l'avènement de la société du spectacle qu'a été la Révolution, abreuvée de feuilletons qui assiste en direct à son soap préféré, puis y plonge littéralement et… se fait avoir, sans que cela ait l'air de la troubler. Décidément, Jaquot persiste dans l'historicité singulière (après Dans les bois, sur un vagabond paranormal au 19e), une démarche originale que personne ne semble vraiment saluer (ici, énorme campagne de presse sur les filles, mais au final peu d'éloges sur le film lui-même). Et puis il y a Seydoux, de plus en plus au rendez-vous. |
Question du point de vue magnifiquement tenue en effet, qui se retrouve apparemment déjà totalement dans le livre et qui avait attiré Jaquot en premier lieu Film assez court mais d'une grande densité narrative et plastique Belle musique du petit Bruno aussi |