Je suis un fan de Lou Ye. Summer Palace/Une jeunesse chinoise était mon film de 2007, j'avais aussi bien aimé les précédents ainsi que le suivant, Nuits d'ivresse printanière. J'étais donc impatient de découvrir ce Love & Bruises. Malheureusement, j'ai du partir durant la séance. Le savoir faire de Lou Ye n'est pas en cause, tant cette chronique relationnelle d'une chinoise exilée à Paris bénéfice une fois encore de l'énérgie, du souffle de sa caméra au poing captant nerveusement ses personnages, mais le récit, adapté d'un ouvrage semble-t-il autobiographique d'un auteure franco-chinoise, est tout simplement abjecte. Je ne sais pas si c'est du post-féminisme ou du néo-féminisme, mais il y a un moment où quand les personnages féminins sont amoureuses de leurs violeurs et que les personnages masculins oscillent entre sale petit connard macho et pur salaud frimeur imbitable, je me casse avant la rupture d'anévrisme. |