Kore-Eda continue de résister farouchement à la politique des auteurs tout en étant apparemment incapable de faire un mauvais film. Cette fois c'est au film pour enfant qu'il s'attaque: Deux frères séparés par le divorce de leurs parents entraînent leurs amis dans une escapade renouant temporairement la fratrie. L'aîné, posé, déteste la petite ville de province dans laquelle se trouve la famille de sa mère, incompréhensiblement bâtie près d'un volcan en activité qui distribue ses cendres avec largesse, rêve d'une éruption qui les forcerait à rentrer au bercaille. Le cadet, pile électrique (dont la bonne humeur et la répartie sont source d'une grande part de la comédie, mais aussi de l'émotion quand on apprend qu'il feint cette humeur pour contrebalancer la déprime de son père et cacher sa propre tristesse), veut le bonheur de tous et du coup accepte le projet farfelu d'aller faire un voeux là et au moment où les trains se croisent sur nouvelle ligne expresse. Portrait de deux villes, deux familles et deux groupes d'enfants (introduisant même quelques éléments documentaires, les bambins évoquant leurs rêves face à la caméra), Kore-Eda enchaîne les bonnes scènes, varie les registres, module le rythme avec un savoir-faire qui nous entraîne d'une émotion à une autre avec son talent décidément protéiforme. |
BUMP! Ce film vu au Black Movie devrait faire l'objet d'une future sortie Lausannoise: il est listé dans l'Avant-Première et il y a l'affiche aux Galeries. |
Re-BUMP C'est dans les salles. |
1ère partie un peu longue et gentillette mais la seconde partie sur le croisement de trains est assez belle et poétique |