Sans avoir vu About Schmidt et Sideways, j'avais un peu catégorisé Alexander Payne dans le registre de la comédie à Oscars, avec tout ce que cela peut avoir de relents de naphtaline. Belle découverte donc que ce The Descendants qui est d'une maîtrise narrative et formelle, d'une originalité thématique (et géographique!) et d'une qualité de direction d'acteurs qui forcent le respect. Gorgé de nuances à tous les niveaux, marchant avec une certaine élégance sur la corde raide entre drame et comédie, habité par un cast surprenant et très convainquant (Clooney bien-sûr, mais également révélation de l'ex-actrice enfant Shailene Woodley, merveilleuse Judy Greer sorte d'Owen Wilson au féminin, etc) difficile de noter moins que trois étoiles. Pourquoi pas quatre? Car, cruelle ironie, trop de finesse, trop de délicatesse, tue l'intensité. Il y a bien quelques moments forts, mais on a l'impression qu'entre le deuil, la famille à redécouvrir et réinventer, l'identité et le patrimoine, il y avait quelque chose de plus puissant à faire. Là, on reste sur une petite musique virtuose. PS: Entre ce film, Shame, 50/50, La guerre est déclarée et Hugo, il me semble qu'il y a une bouffée de films récents qui ont des séquences de course à pied. Ce qui est drôle c'est que la qualité de la foulée est pratiquement proportionnelle à la qualité des films (catastrophique dans Hugo, d'une grande perfection formelle dans Shame, énergique dans La guerre est déclarée, un peu dilettante dans 50/50 et performance d'acteur dans The Descendants). |
Plutot agréable à regarder, notamment en raison des interprètes, du personnages du petit copain parasite et du cadre (qui me rend nostalgique des années 1990). Mais quel discours paternaliste et familialiste lamentable, décidément, le cinéma indépendant américain n'a rien d'original à dire. |
J'ai trouvé cela très soupe. Tout ce qui a trait à l'histoire est franchement quelconque (le discours sur les choix moraux, la haine de la femme, etc.). Par contre, magnifique interaction burlesque entre les comédiens : ainsi Clooney déambulant en shorts, se démenant avec ses enfants, rabrouant le petit ami de sa fille, qui les accompagne pendant tout le film… |