Pas du tout familier de Frédéric Beigbeder et encore moins de sa production littéraire, mon scepticisme envers son premier film était juste inférieur à mon désir de suivre la filmographie de Louise Bourgoin. La surprise n'en a été que plus plaisante. Auto-fiction nappée d'une double couche d'auto-dérision (le réalisateur et scénariste se moque autant de son alter-ego que ce dernier le fait de lui-même), le film trouve avec son personnage un ton original fait de distance ironique, de bons mots, de sentences pseudo-intello, d'adresses à la caméra et de références culturelles, le tout sur un rythme enlevé et soutenu. Face à un Gaspard Proust en toute décontraction, Louise Bourgoin propose une énergie de tous les instants, qu'elle soit modulée en joie, en rire, en colère ou en fraîcheur. Photo-génie. |