J'ai eu de la peine à trouver palpitante cette histoire hippique (et guère épique). Reste l’incandescence de Marina Hands dans un personnage étrange de cavalière buttée, passionnée et vaguement autiste (très étonnante stylisation du langage et des attitudes faciales), le charme de Bruno Ganz, félin tantôt mielleux, tantôt bougon, et la maîtrise de Caroline Champetier à la lumière et au cadre. Au passage, vu qu'on ne parle pas tant des directeurs photo, une interview de Champetier avant les césars 2011: |
Il y a certes un traitement au fond classique, avec une progression dramatique et des ressorts (la réussite d'une underdog) tout à fait conventionnels dans le "film de sport" (si cette catégorie pouvait être bien établie). MAIS tout de même ces scènes de répétition morbides, rythmiques (le compte des pas dans la tête) jusqu'à l'étourdissement; notamment le trajet en voiture où elle revit sa chorégraphie. Le cadre sportif est aussi fort bien décrit ai-je eu l'impression. Comme dit Fred, le jeu et la photo servent admirablement tout cela. Du coup les rouages un peu sirupeux ne m'ont pas paru si lourds. |