Film: La Fille de Nulle Part

Laurent () a dit:
Devrait bien sortir à Lausanne, puisque Léopard d'Or à Locarno.

Très émouvant que ce petit film où le vieux cinéaste lubrique Brisseau joue lui-même le rôle d'un veuf âgé vivant seul dans son appartement et recueillant une gamine des rues surgie sur son palier.

Sorte de version DV à deux balles de Monteiro, le film témoigne au final d'une liberté de création et d'une inventivité précieuses. Constamment sur le fil du ridicule, ou de l'amateurisme (le jeu des principaux protagonistes ne relève visiblement ni d'un souci de naturalisme, ni de la recherche déclamative au cordeau…), il offre, au final, une certaine fraîcheur par ses assertions philosophiques (le vieux couche sur le papier le livre de sa vie, une sorte de traité cosmogonique) et par la présence d'incroyables surgissements horrifiques (des fantômes circulent dans l'appartement!).



Frederico () a dit:
J'ai beaucoup de bienveillance pour les projets fauchés, mais, sans sombrer totalement dans le n'importe quoi, Brisseau ne fait ici pas grand chose de convainquant avec sa liberté.

Une étoile quand même pour la méga collec' René Chateau.


Reste un mystère: à un moment Brisseau est devant trois VHS japonaises et, a priori, l'une d'elle est Ai to shi (Love and Death, 1971) d'un certain Noboru Nakamura. Le truc étrange c'est que ce Nakamura, inconnu de mes services, a eu semble-t-il deux de ses films nominés à l'Oscar du meilleur film étranger (ce qui laisse deviner un certaine popularité domestique) et que ce Ai to Shi est cité dans le même souffle que le Vase de Sable comme exemple de film japonais aillant cartonné en Chine dans les années septante... mais pourtant je ne trouve rien sur youTube,imdb ou wikipedia! Un étrange cadeau d'un fan japonais de Brisseau?