
) a dit:| Vu au NIFFF durant l'été et sorti à Lausanne en septembre. Je copie ma notule: Un film très étrange dans le milieu de marginaux qui vont de rave sauvage en rave sauvage au Maroc. Sergi Lopez y incarne un père accompagné de son fils qui cherche sa fille disparue. Le reste du cast est des non-professionnels issus du milieu représenté. Il y a de belles séquences de rave accompagnées de la musique sombre de Kangding Ray et des déambulations dans le désert marocain qui font penser à Fury Road, mais malheureusement, le scénario lâche l’épure pour plonger dans une surenchère assez ridicule. J'ajouterai que la critique et les festivaliers de mes connaissances qui ont vu le film ont été plus enthousiastes que moi. |

) a dit:| Des séquences impressionnantes, surtout dans la première partie, mais des péripéties de la fin que je ne révélerai pas m'ont profondément agacé, ce qui fait que je reste à deux étoiles. |

) a dit:| La règle éternelle, immuable: toujours se méfier d'un film qui a été primé à Cannes. Bon, là, ça n'est pas la Palme d'or, donc le désastre n'est pas complet. D'accord avec Frederico et Jean-Luc, ce sont les 20-25 dernières minutes qui sont un fiasco, d'autant plus crispant que la 1re moitié du film est très captivante. On peut même se demander finalement si le prétexte narratif initial (ce père avec son fils de douze ans à la recherche de sa fille dont il n'a plus de nouvelle) n'aurait pas dû être simplement éliminé du scénario, puisque... le film en définitive n'en fait presque rien, sans aucun effort pour boucler ce programme narratif qui n'en est pas vraiment un. Ça m'a fait penser à certains textes créatifs d'élèves, c'est dire... Le film aurait gagné en force s'il s'était strictement concentré sur ce milieu des raves techno sauvages – sorte de déchaînement d'une puissance esthétique et métaphysique contre les relations de pouvoir instaurées dans les sociétés humaines –, sur cette bande de clochards modernes, malformés ou amputés (d'un membre, de leur espérance), libres et aliénés par leur quête d'une transe perpétuelle – leur fuite? –, errant dans le désert d'un point à un autre. Dommage aussi qu'il n'y ait pas plus de motifs tissés autour de la musique, autour de cette musique-là, de son radicalisme formel. |



) a dit:| 3,5: je surnote un peu en réaction à la froideur de la réception grottinienne, qui me sidère. Quelle originalité, quelle puissance, la conjonction de ces images et de ces sets hypnotiques résonnait encore longtemps en moi après la projection. Alors certes, la fin sacrifie un peu le réalisme sur l'autel de l'exhibition métaphorique, mais cela n'a rien d'honteux, je trouve. Et puis tout le reste est tellement classe que ce serait faire un peu la fine bouche. A ce propos, quel est la dernière fois que l'on a assisté à des "twists" de cette magnitude, j'ai failli hurler au premier. Enfin, phénomène intéressant, le film fédère un public assez hétérogène, cela m'a surpris. |