Film: Tardes de soledad

Robert () a dit:
Un après-midi de chien...

Le film nous donne ce qu'on pouvait attendre de fascination formelle homo-érotique de la part de Serra, mais il est aussi assez problématique dans son angle mort par rapport à cette pratique (notamment la "préparation" des taureaux), et il aurait fallu élargir le champs de vision pour mieux la questionner.

Mais comme disait Serra en intro du film, il en a un peu rien à foutre du documentaire...


Frederico () a dit:
Une partie importante de l'exceptionnalité du film vient du spectacle de la tauromachie, mais il me semble que même si on en voyait en directe toutes les semaines le film conserverait une grande part de son intérêt. Du coup, pas sur des questions à la "montage interdit" ou sur ce qui est montrable ou pas au cinéma, mais plutôt sur celles touchant à la ritualisation extrême de la pratique ou encore la dimension socialo-philosophique de l'entourage de Andrés Roca Rey (la déferlante de compliments, la question de la "vérité").

On est effectivement au degré zéro du didactisme et sort donc avec beaucoup de questions. Mais cela ne me semble pas ici un problème, d'une certaine façon la tauromachie est sa propre critique. On notera que dans cette équilibre fascination-frustration Robert et moi nous trouvons dans la position inverse qu'avec celle de Dahomey. Ça nécessiterait peut-être une analyse plus poussée des deux films pour comprendre d'où vient ce renversement.