Film: Queer

Vincent () a dit:
2,7.

Le film vaut pour plusieurs séquences mettant en forme l'impossibilité pour les personnages principaux de vivre pleinement – et donc joyeusement – leurs désirs et leurs amours. Aucune certitude, le doute s'immisce toujours quelque part, et ces queers restent des atomes isolés les uns des autres, quand bien même ils ne cessent de se retrouver et de se toucher dans des bars, des clubs ou des hôtels. Le "yagé" pourrait apporter une solution, il offre à Lee la vision d'une fusion des âmes et des corps enfin réalisée... mais sans qu'il soit possible d'aller plus loin, et chacun restera sur le seuil de la "porte" que la drogue a ouverte.

Le problème: comme avec tous les récits dont l'objectif est de représenter une impasse, avec des personnages qui sont coincés dans leur rôle, dans leur vie, certaines étapes en deviennent un tantinet longuettes et/ou redondantes. Certes, ça permet de mettre en forme le motif de la stagnation, de l'aliénation, de l'évolution impossible... mais on aurait certainement pu le faire avec 30 minutes de moins au compteur.


Jean-Luc () a dit:
Un peu sévère mais je me suis tellement ennuyé... il faut que je me demande si je veux continuer à voir des films de ce cinéaste.


Robert () a dit:
Tout comme la nouvelle de Burroughs n'a de loin pas la complexité de ses œuvres plus expérimentales comme Naked Lunch, le film apparaît aussi comme assez pauvre en comparaison avec le chef d'oeuvre de Cronenberg que j'ai revu dans la foulée et qui n'a pas perdu une once de sa magnificence.