1,5: la thématique du "age gap" à propos de la situation érotico-affective des femmes mûres confirme son omniprésence dans les "female oriented productions", après A Family Affair, The Idea of You, Lonely Planet, Babygirl et, dans un tout autre registre, May December. J'ai dû le voir pour une interview avec la RTS, mais je n'ai pas perdu mon temps: le film est plutôt drôle (plus que les deux autres suites en tout cas) et fidèle à sa formule (scope, voix-over, musique pop, etc.) tout en parvenant à l'actualiser. Par contre, celle qui, au virage des années 2000, se donnait comme l'emblème de la femme postféministe a pris un virage plus résolument conservateur, notamment sur le plan de la classe et surtout de la religion. Mais le schéma reste identique: la Bridget libérée se tape l'objet interdit/hors-la-loi de son désir dans un premier temps (Hugh Grant avant) avant de sa rabattre dans un second temps vers un objet plus raisonnable et moins ouvertement torride (Colin Firth dans les autres), mais aussi inapte à la communication verbale de ses sentiments. |