J'attendais beaucoup - trop ? - de cette "adaptation" du roman de Carrère par Serebrennikov, tant celui-ci semblait un choix évident pour mettre en images le parcours de ce personnage plus grand que nature. Etonnant rapport au texte de Carrère dans ce passage de la 3ème à la 1ère personne et cette concentration sur les 200 premières pages d'un roman qui en compte près de 500. Dans la place prépondérante qu'il donne au chapitre new-yorkais, le film semble ainsi tout autant une adaptation du roman de Limonov sur cette période de sa vie "Le poète russe préfère les grands nègres". Reconstitution de ce New-York mid-70' assez géniale, mais ce que le film y gagne en charme pop, il y perd en perspective historique sur toute la partie post-soviétique évoquée bien trop rapidement. Malgré cela je ne peux pas ne pas aimer un film qui utilise cette Russian Dance du Black Rider de Tom Waits, l'un des plus beaux morceaux qui soit: https://youtu.be/ZtIEyrYEuo4 |