) a dit:| Film d'animation japonais qui forme une paire avec Kuramerukagari. Même équipe technique pour les deux films, même univers steam-punk, mais deux histoires de types et de formes différentes. Une fois n'est pas coutume, c'est des produits originaux, pas des adaptations. Peut-être à cause de cela, ces sont aussi des produits du financement participatif, ce qui explique peut-être un budget moindre qui se matérialise en des films qui durent à peine plus d'une heure et beaucoup d'artifices et de techniques pour limiter les besoins en animation. Kurayukaba est significativement plus "arty" que son vis-à-vis. Un détective privé se fait engager par un journaliste pour mener l'enquête sur des disparitions mystérieuses. Pourrait-il s'agir de kidnappings perpétré par le gang aux masques rieurs qui règne dans les souterrains de la ville, un réseau labyrinthique de métro dont personne ne semble véritablement connaître l'étendue? Outre un goût pour l'urbanisme (beau moment où les plans de la surface de la ville permettre d'inférer par où passent certaines lignes de métro historiques), il y a des référence au cinéma des premiers temps et plusieurs passage qui prennent la forme de films muets, avec des intertitres et, spécialité japonaise, un récitant! Voilà qui me caresse dans le sens du poil, mais il y a malheureusement un très gros problème: l'économie de moyens dont fait preuve le film donne l'étrange sentiment d'une suite disjointe de plans plutôt que d'un enchaînement de séquences. Effet très bizarre, quelque part entre le rêve enfiévré et une bande annonce interminable pour le film qu'on voudrait voir. Le récit ne se pose jamais, ne prend jamais corps et du coup je suis resté extérieur à l'objet de bout-en-bout. Une curiosité tout de même. |