Film indien au Flon en langue Telugu. De la SF? Ça a piqué ma curiosité et comme la salle était plutôt bien remplie (une quarantaine de spectateur au lieu de 4) je me suis dis que la pioche serait plutôt bonne. Et bien non... Pour l'imaginaire on repassera, car ce Kalki prend un épisode du Mahabharata où un personnage pour sa vilénie est puni d'un étonnant châtiment: l'immortalité jusqu'au moment où il aidera à la naissance de la réincarnation du Dieu qu'il a tenté de tuer. Et hop! Cela nous amène 6000 ans plus tard dans un futur apocalyptique. Ce qui surprend en premier dans ce film, dont j'ai appris après coup qu'il est le plus cher de l'histoire du cinéma indien, c'est à quel point c'est cheap. Les effets spéciaux en image de synthèse sont d'un autre temps. Décors et accessoires font vraiment carton-pâte. On peine à y croire. Ce genre de limitations passaient pour moi dans un film comme Baahubali, car il y avait une outrance, une théâtralité, et peut-être aussi un allant qui permettait de faire abstraction des limitations techniques. Rien de cela ici. Sur 3 heures, on peut sauver des choses. Des plans par-ci par-là, quelques bons mots qui font mouche, la beauté grave de Deepika Padukone, mais non, je ne peux pas aller au delà d'un bof. Le fait que le récit se conclura dans un prochain film n'aide pas trop non plus... |