J'ai un problème avec Arnaud des Pallières, c'est que dans sa filmographie qui mêle fictions, documentaires et essais dans des registres oscillants du presque mainstream au très expérimental je n'ai vu que trois choses (Disneyland, mon vieux pays natal, Adieu et Michael Kohlhaas) qui sont remarquables. la barre est donc très haute, peut-être un peu trop pour pouvoir apprécier ce Captives, plongée dans la vie de L'Hôpital de la Salpêtrière, à sa juste valeur.
Le film est assez singulier formellement mais surtout narrativement: on est dans une sorte de no-man's land. Les éléments semblent être là pour créer la charpente et les mécanismes d'un récit qu'on pourrait qualifier de "classique", mais les pièces s'ajustent mal au point qu'on à l'impression de ne voir que les traces, les ébauches d'un récit qui pourrait être. Sensation très étrange, assez inédite, mais, il faut bien le dire, pas très satisfaisante. |