J'ai trouvé le film très lisible et souligné - à l'image du thème musical de Legrand martelé pendant tout celui-ci - et le trouble principal que le film aura provoqué chez moi (au delà du visage de NP qui a un peu changé, mais en quoi exactement...?) est de savoir à quel degré le prendre exactement. La présence de Will Ferrell comme producteur laisse penser qu'il s'agit en fait d'une joyeuse pantalonnade, ce qui créé un étonnant décalage avec ses modèles suédois avoués, et illustre bien le thème du film des rapports ambigus entre modèle et copie. |
J'hésite entre deux et trois étoiles, je pousse à trois pour équilibrer avec Robert. |
Une fois n'est pas coutume, je ne suis pas d'accord, mais pas du tout, avec Robert. J'ai été pour ma part captivé de bout en bout, précisément par ce côté shocker avec musique grandiloquente. La dernière séquence, qui enferme l'actrice dans une boucle de fascination vis-à-vis de sa propre reproduction du modèle, en tangente progressive avec celle-ci, m'a tétanisé. Après Dark Waters, Todd Haynes poursuit son exploration des codes de l'horreur, en les déplaçant plus subtilement qu'il n'y paraît de prime abord, dans de nouveaux contextes dramatiques. |
Film très étrange qui d'une certaine façon reflète la complexité, l'ambiguïté, de ses protagonistes. On n'arrive jamais à savoir ce qui est du lard ou du cochon (du pigeon ou de la caille?). Ce procédé et cette trame d'enquête (d'un genre qui me semble assez inédit, c'est plutôt des journalistes qu'on emploie dans les fictions quand on veut éviter les policiers et autres détectives privés et la question centrale est normalement "que s'est-il passé?" pas "qui sont ces gens?") rend le film pour moi, comme le dit Laurent, captivant de bout en bout. Après, je suis d'accord que ça flirt avec le nanar' absolu et je comprend tout-à-fait qu'on puisse être rebuté. |