Il faut laisser décanter... Je n'avais pas réalisé que j'avais déjà vu Lily Gladstone dans Certain Women et dans Jimmy P. Elle est aussi dans First Cow. |
J'ai trouvé ça très bien foutu, étonnement captivant à suivre, mais je ne sais pas encore trop qu'en faire. Il y a apparemment là une fable sur le Trumpisme (repérable dans la périodisation, les thématiques, mais surtout la diction, la syntaxe et le lexique du "parrain" du film), mais je ne suis pas certain d'adhérer au propos que le récit développe à ce sujet, notamment via le personnage de DiCaprio. A voir parce d'un autre côté j'ai apprécié l'accent mis sur la question de l'invisibilité de l'horreur par son hypervisibilité. PS: Ah, ma théorie se renforce, car je lis que de Niro a opéré un rapprochement entre son personnage et Trump à la conférence de presse de Cannes. |
3,5 Souvent ample et puissant, je trouve néanmoins le film un peu long, ce qui fait que je reste à trois étoiles. |
2,5 finalement, mon problème persistant avec le film résidant clairement dans le fait que le pendant du cynisme éhonté qu'il dénonce se trouve dans un personnage sot et donc en grande partie innocent, qui est un peu la figure gênante, pour ne pas dire le Forrest Gump de cette fable. |
Certes la longueur, mais quelle puissance et ampleur en effet. Merci à Laurent de m'avoir convaincu de voir la chose sur grand écran. Je n'y ai pas du tout vu une fable sur le trumpisme et je ne partage pas ton point de vue sur la portée limitée du film dans sa dénonciation. Le cynisme est en effet premièrement celui du personnage de de Niro, et deuxièmement la magnifique condamnation finale par sa femme - point d'encrage moral du film - en témoigne magnifiquement. Quel autre film hollywoodien - d'ailleurs ne devrait-on pas trouver une autre appellation pour ces films produits par les plateformes ? - oserait pareil dureté ? Et puis, il y a quand même ce moment final, peut-être testamentaire, devant lequel il est difficile de retenir son émotion cinéphile. Alors, rien que pour cela... |
Comme Robert. Structure très originale pour un film hollywoodien (au-delà de la bêtise et de la méchanceté de ses "héros", je pense surtout à la façon éblouissante dont s'enchaînent, sans cesse, les mini-séquences alertes, mettant quelquefois en scène des seconds couteaux patibulaires dont on se demande d'où ils sortent. Je l'ai vu en séance de 21h00 et je n'ai pas vu le temps passer. La coda finale, avec apparition du cinéaste et la réintégration assumée dans la "société du spectacle", m'a bouleversé. |