On continue la série des films japonais d'animation qui sortent en salle à Lausanne grâce à Crunchyroll. Après avoir vu les trois longs-métrages (Psycho-Pass: The Movie, Psycho-Pass: Sinners of the System et Psycho-Pass: First Inspector - tous trouvables en cherchant la section ALL du site par ordre alphabétique) et les trois saisons de la série télévisée, j'étais très impatient de voir en salle ce quatrième film. Pas seulement parce que cette franchise de Production I.G. renoue avec l'esprit des grandes années du studio (Patlabor, Ghost in the Shell), mais aussi car ce film constitue le chainon manquant entre la deuxième et troisième saison de la série (l'héroïne des deux premières saisons est, sans qu'on sache pourquoi, en prison au début de la troisième). Une fois de plus, le film s'insérant dans un projet vaste et complexe, la trame est en grande partie impénétrable pour qui entrerait dans l'univers par cette porte, mais il me semble que les grandes lignes de l'intrigue sont quand même possible à suivre. Ce qui m'étonne à chaque fois c'est l'absence totale ne serait-ce que d'une tentative de rendre les choses intelligibles aux nouveaux venus: un carton lapidaire au début et basta! Pour la faire simple, cette franchise tourne autours d'une force de police dans un Japon futuriste où l'organisation sociale est presque totalement déléguée à une intelligence artificielle. De plus, par des moyens technologiques, il est possible de mesurer la tendance criminelle des gens, condition suffisante est nécessaire pour les arrêter ou même les exécuter. La plupart des récits questionnent les limites de cette utopie et/ou explorent ses marges. Ici, un groupe de forces spéciales, devenus paramilitaires indépendants après leur démantèlement, assassinent une sociologue en route pour le Japon. La version futuristo-japonaise du FBI mène l'enquête mais très vite se heurte à la version nippono-futuriste de la CIA. Un parfum de Patlabor 2 plane... Si le précédent film était en vérité trois épisodes inédits de série télé mis bout-à-bout avec 5% de budget en plus, ici on est quand même dans un objet un peu plus cossu, même si, en terme d'animation, on n'atteint pas le pinacle de ce qui s'est fait. On alterne séquences d'actions et de parlotte à huis clos, mais il faut admettre qu'on n'est pas ébloui par les premières ni esbaudi par la finesse des débats philosophico-politiques des secondes. Je vais donc en rester à deux étoiles. Deux étant aussi le nombre de spectateurs dans la séance du mercredi à 17h30. Triste. |