Venu un peu de nul part, voilà donc une adaptation américano-japonaise des Chevaliers du Zodiac aka Saint Seiya. A partir du moment où on décide de sortir des tiroirs une série classique des années '80 et qu'on doit l'adapter pour le cinéma, pourquoi changer des éléments fondamentaux? Pourquoi croire qu'on est plus malin que les gars qui ont créé une franchise qui a écoulé 50 millions de volume de manga? Si des éléments de la trame renvoient ici et là au matériel original, cette adaptation ajoute des éléments hors de propos: comme de l'humour ou de la technologie. Faire un film de 2 heures qui soit à la fois une exposition et un récit clôt n'est pas facile, mais devait-on vraiment inventer de toute pièce une antagoniste pour cela? Je ne crois pas. Dans le genre rendez-vous manqué, presque 50% de l'aura de la série animée vient de la musique de Seiji Yokoyama. Alors oui, peut-être que le style est daté avec ses orchestrations qui font la part belle à la guitare et à la basse électrique, mais sans cela ou même des compositions qui évoquerait ce style, ce n'est pas Les Chevaliers du Zodiac. |
Oui, cette adaptation ratée transpire l'opportunisme et l'incompréhension de ses sources. Mais ce n'est pas le premier ratage en la matière, il y a plusieurs antécédents. Et si 50% de l'aura de la série animée vient effectivement de la musique de Seiji Yokoyama, le reste vient du look des armures (complètement loupé ici) et surtout de la dimension franchement mélodramatique des récits, appuyée par des joutes verbales aussi interminables qu'indispensables. |