Très réussi dans ses deux premiers tiers, ce film franco-iranien fait le portrait de deux frères à Téhéran, un fêtard qui à ses entrées dans la jet-set locale et vit de petits trafics et un boxeur thaï. Caméra près des corps, on roule à moto dans la ville la nuit, on va sur la tombe de la mère, on s'entraîne, on glose avec un ami artiste sur le point de se faire vider de la maison familiale, on retisse des liens avec une ami d'enfance de retour de Paris... il y a quelque chose sur le choix des acteurs, le type de situations, qui donne à tout cela une très forte crédibilité. Hélas, le film se souvient qu'il doit faire fiction et cela devient un peu plus mécanique, sans être plus captivant. L'effet "oui mais non" est aussi condensé dans les crédits finaux et l'arrivée du titre, belle expérience filmophanique, suivit d'une maxime un peu crispante qui fait office de tag line ou de sous-titre: "Tout n'est qu'héritage" (sauf erreur: je cite de mémoire). C'est un des thèmes du film (il y a plusieurs successions et filiations). |