Film: Showing Up

Laurent (VU) a dit:
Kelly Reichardt filmant différents personnages gravitant autour d'une école d'art et surtout une secrétaire réalisant des sculptures en dehors de ses heures (Michelle Williams) que l'on suit dans son quotidien marqué par quelques péripéties avec notamment sa logeuse, artiste à succès, sa famille barrée et… un pigeon dont le sort constitue le principal axe de progression narrative. Une chronique qui m'a ébloui par sa maîtrise totale du rythme (lent), qui joue des répétitions (en partie scandées par une mystérieuse flûte qui revient tout au long du film, d'abord diégétique, puis désancrée) en s'attachant par exemple aux gestes minutieux des artistes, des étudiant.e.s de l'école… Gros travail sur la lumière aussi, parfois rasante, quasi blafard-seventies, ou alors très sombre comme dans le précédent film de Reichardt, le western First Cow.


Jean-Luc () a dit:
Un film d'une indéniable liberté mais j'ai eu plusieurs fois de la peine à m'intéresser à ce que cela racontait.
PS: je peux prêter le dvd aux intéressés


Robert () a dit:
Magnifique évocation des processus créatifs et des dynamiques à l’œuvre dans un microcosme artistique à Portland: la relation d'une artiste introvertie avec sa logeuse artiste extravertie, avec sa famille d'artistes, avec l'école d'art dans laquelle elle travaille.

Parallèle entre la création solitaire du personnage principal et la création collective à l’œuvre dans l'école d'art.

Film urbain à l'écoute des bruits de la nature, tel ce pigeon blessé mais voyageur qui passe d'un lieu à l'autre avant de retrouver sa liberté.

Cinéma minimaliste demandant une attention des sens pour en capter toute la beauté.

Film après film, Kelly Reichardt modèle une œuvre majeure en mode mineur. Grâce lui soit rendue.