Ce nouveau film de Neil Marshall (qui avait frappé l'attention il y a dix ans avec une salve impressionnante de films férocement aboutis – notamment The Descent et Centurion, avant de foirer son passage au stade blockbuster avec un Doomsday pas génial, et plus récemment son reboot de Hellboy en 2019) renoue avec l'esprit militaro-horreur de son premier long, l'excellent – enfin, j'avais aimé il y a vingt ans, et ne sais pas ce que j'en penserais maintenant… – Dog Soldiers. Avec ses allers-retours entre deux lieux – un fortin de la coalition occidentale en Afghanistan et une ancienne base/lab secrète de l'ère soviétique, remplie de zombies mutants – la structure narrative tient plutôt de l'épure efficace, tout comme la progression des combats entre diverses factions et les jeux sur l'espace qui en découlent (le motif du siège, très néo-western). Du plutôt bon travail, donc, mais un peu miné par le jeu sans nuances de comédiens très B, souvent limites dans l'auto-caricature, et aussi le choix d'effets spéciaux en "monster suit" qui, là aussi, oscille entre une certaine efficacité dans la brutalité et un franc ridicule. Mitigé donc malgré le retour en force d'un vrai talent. En France, sortie vidéo et VOD en janvier 2023. |