Premier long métrage de Steven Michael Hayes, l'assistant directeur attitré de Michael Steiner. Tourné avec un cast anglo-saxon et avec une intrigue se déroulant dans le Montana (et peut-être tourné sur place?) ça fait moins heimat que les deux autres suisseries que j'ai vu récemment! Le film s'inscrit dans ce qui devient presque un genre ces dernières années: les "off the grid" movies. Portrait de familles qui tentent de s'inventer une vie qui s'affranchi des contraintes et, en général, selon les protagonistes, des travers de la société contemporaine. Leave No Trace, The Glass Castle et d'une certain façon Nomadland, Beasts of the Southern Wild... il y a plusieurs exemples français récents aussi je crois... Ce film ne me semble pas apporter grand chose au corpus à part peut-être dans sa structure: la jeunesse du personnage titulaire dans les années 80 fait le gros du récit, mais viennent s'insérer des vignettes dans les années 2000 où on comprend qu'un drame à mis fin à l'aventure des Robinsons du Montana. Le film nous amène donc vers ce drame passé et vers la conclusion de ses répercutions présentes. C'est plutôt correctement fait, même si assez prévisible (nitpick: la famille a 5 enfants et après 45 minutes le film n'était toujours pas parvenu à les faire tous exister). Je pousse à deux étoiles pour Juliet Rylance, vue notamment dans The Knick. |