Film: Burning Days - Kurak Günler

Frederico () a dit:
Un étonnant film turc. Ça commence comme une comédie noire, ça devient un thriller, puis ça se conclu en cauchemar politique, le tout soupoudré de pas mal de thèmes divers et variés. Il y a un léger ventre mou, mais c'est formellement abouti et bien tricoté. Une mention spéciale aussi pour le casting: le procureur citadin est juste ce qu'il faut d'antipathique, le bellâtre journaliste est le premier rôle d'un autre film, les deux antagonistes mielleux sont gluants à souhait, le commissaire qui tente de faire son job coincé entre Charybde et Scylla sonne juste. Une grande réussite sur ce point aussi.

Le sujet (ou plutôt la fable): un procureur venu d'Ankara prend ses fonction dans une petite ville où tout-le-monde connaît tout-le-monde. Les élections approchent et une question central mine la vie de la ville: l'eau. Il y a des pénuries et l'avenir dépend du résultat des élections et de celui d'un procès lancé par le précédent procureur pour savoir si la surexploitation de la nappe phréatique est responsable des effondrements qui surviennent ici et là. Mais tout cela déraille après une soirée beaucoup trop arrosée...


Laurent (VU) a dit:
Je ne serai pas si élogieux, pour ma part. Certes de très belles inspirations par moments, un vrai climat, notamment lors de la scène de fête dans le jardin avec les deux faux derches, autour de laquelle s'articule l'essentiel du récit et évidemment cette poursuite finale en mode quasi Delivrance. Mais malheureusement beaucoup de kitsch aussi: tout ce qui a trait au bellâtre, vraiment pénible, tout comme les flashes-back de film érotique, sans parler de la critique à deux balles des péquenots trumpistes (erdoganistes, homophobes, pro-chasse et qui brûlent les roms).