malgré cette formule plaisante mais maintenant trop éprouvée de la comédie US contemporaine, malgré cette accumulation de rigueur mais un peu vaine de signes visuels et sonores de la pop-culture 80', malgré ce portrait affectueux mais un peu tendre d'une entreprise quand même peu reluisante, le film a en son cœur une très belle idée tenue jusqu'au bout et qui prend tout son sens à un moment précis. Alors rien que pour cette minute d'apesanteur durant laquelle le temps ne suspend pas son vol et le rêve s'est accompli devant mes yeux éblouis. |
Fort beau mélodrame masculin en effet (pour lesquels Affleck est assez doué), avec les mêmes réserves que Robert, auxquelles j'ajouterais le regret d'une bonne dose de condescendance blanche. Ce trait ne manque d'ailleurs pas d'ironie dans un film supposé célébrer - en parallèle de la mythologisation typiquement "maverick" d'une multinationale peu scrupuleuse - un des plus grands sportifs noir de l'histoire. Et je crains que le très beau discours au téléphone de Viola Davis n'y change rien, puisque le personnage de Damon "le pense déjà"; et cela, à partir de la vulnérabilité (de prolo) qu'il croit partager avec Jordan. |