Film: #Gawwezni

Frederico () a dit:
Comédie romantique égyptienne. C'est une de ces mystérieuses sorties aux Galeries de films populaires and v.o. avec sous-titres anglais. La communauté égyptienne lausannoise a snobé la séance où j'étais: on était trois dans la salle.

C'est apparemment une sorte de all-star cast, avec Amir El-Masry dans le premier rôle, acteur anglo-égyptien vu dans The Night Manager entre autres, mais c'est dur de mesurer le succès domestique du film. Ce que je peux dire, c'est qu'un des rôles secondaires est tenu par Bayoumi Fouad (de loin le meilleur du cast dans le rôle d'un père envahissant et dragueur) qui tourne dans une douzaine de films par année qui semblent du même tonneau.

Le film entre dans le registre de ces comédies avec un argument fantastique. Pas de changement de corps ici, mais un sortilège qui fait que toutes les femmes auxquelles le héro déclare sa flame se marient illico presto à un autre. Car oui, malgré que l'intrigue semble se dérouler dans un univers imaginaire où l'argent coule à flot et où pratiquement toutes traces d'arabité a disparu (un genre de déconnection qu'on peut voir dans certains films populaires chinois, genre Tiny Times), les préoccupations, les représentations et les ressorts narratifs demeurent des plus conservateurs.

Le scénario est extraordinairement indigent, la comédie tombe presque toujours à plat (quelques rares gags sont lost in translation, avec des jeux de mots ou des références) et les scènes se suivent de façon heurtée. On est au niveau du nanar' philippin. Étonnant malgré tout quand on voit que le scénariste et l'un des coréalisateurs ont une dizaine de longs métrages à leur actif.

Uniquement pour les spectateurs très très curieux donc.