Un film d'horreur sans grande originalité ou maestria. Ça tombe dans la catégorie des thrillers paranormaux dont le piège, pas totalement évité ici, est le "n'importe quoi peut arriver n'importe comment du coup on s'en moque". Il me semble que pour que ce type de film fonctionne il faut que les personnages (et le public avec eux) soient initialement déboussolés, mais que petit à petit une logique sous-jacente, un jeu de règles, soit découvert et que le récit s'articule autour de cette mécanique. Cela permet à la fois aux personnages de tenter de prendre le contrôle des événements et au scénariste de construire des moments de tensions sur des enjeux concrets. Ici, un coin du tapis est soulevé mais guère plus.
En passant, il y a certainement d'autres exemples, mais le film m'a frappé par l'usage de ce qu'il convient peut-être d'appeler un non sequitur jump scare. On connait bien le jump scare où une coupe soudaine ou un jaillissement dans le cadre, l'un comme l'autre accompagné d'un son violent, viennent en rupture d'un moment statique et silencieux pour faire bondir le public. Le non sequitur jump scare serait quand cet effet est obtenu avec quelque chose qui n'est pas du tout en rapport avec ce qui précède. Ici, un moment de tension diffuse est coupé par l'ouverture d'un boîte de nourriture pour chat en gros plan avec son son "naturel" mais trois fois plus fort que nécessaire et toute la salle bondi! À la fois misérable et marrant. |
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