Pas grand chose de plus que "bof" en effet. Même pas "beauf" – comme l'inénarrable Bac Nord – juste la platitude complète. La faute, notamment, à la très mauvaise idée, pseudo-morale, de ne rien vouloir montrer des attentats, ni même des terroristes en fuite eux-mêmes. Puisqu'on nous refuse le spectacle, on peine à comprendre alors en quoi des dizaines de scènes où l'on voit des troupes spéciales de flics masqués circuler en enfilade dans des cages d'escaliers, tout comme la terne et vaine gesticulation auto-satisfaite des communications sous-Jason Bourne des nombreux enquêteurs, seraient de nature à nous apporter un quelconque regard sur les attentats de novembre. Seuls les 2-3 brefs moments autour de la fille qui a donné Abaaoud nous sortent vaguement de la torpeur, d'une part parce qu'avouons-le, l'actrice Lyna Khoudri est craquante avec son voile élégamment porté, selon les scènes, sur veston ou pull angora (petit voile dont on apprend d'ailleurs à la fin du film qu'il a suscité une action en justice de la vraie dame en question, horrifiée de se voir coiffée de la sorte à l'écran), d'autre part parce que ce personnage est le seul à apporter, même très sommairement, un semblant d'humanité et de suspense réel. |