Film: Sword of the Stranger

Frederico () a dit:
Les rattrapages en 2022 d'anime récents continuent.

En discutant de ce piètre Demon Slayer avec un ami qui l'avait apprécié, je lui avais recommandé le merveilleux Ninja Scroll, supérieur en tous points. On pourrait penser que le genre sabre + fantastique serait omniprésente dans la production de films d'animation au Japon, mais en fait pas tellement, c'est pour ça que j'avais dû remonter jusqu'à 1993 pour ma recommandation. Mais entre alors et maintenant se glisse quand même un film que je n'avais pas vu : Sword of the Stranger de 2007.

Entre les deux dans le temps et aussi en qualité. Le scénario est bien ficelé sans avoir la maestria et le souffle classique de Ninja Scroll (mais le déroulement hivernal n'est pas sans faire penser à Goyokin). Les quelques scènes employant de la 3D (courses en forêt en vue subjective, amples mouvements d'appareil dans des décors monumentaux) sont très élégamment faites, contrairement aux tristes tentacules de Demon Slayer.

Dans la technique 2D, c'est assez inégal. Les décors sont peints avec un effet presque d'aquarelle, du coup les personnages gouachés s'y insèrent un peu étrangement, ce qui met en exergue les problèmes d'animation qu'il peut y avoir dans certains plans larges. Dans les scènes de combat, on monte d'un coup de trois degrés de qualité. La grande difficulté en animation classique et d'avoir le bon timing dans les postures clés pour que, une fois animé, le poids et l'inertie des corps, la friction diraient certains, semblent naturels et dynamiques. C'est une chose d'avoir des chorégraphies de combat complexes et imaginatives (comme c'est le cas ici ou dans les Psycho-Pass) et une autre de bien les animer (comme c'est le cas ici mais plus limite dans Psycho Pass). Pour le coup c'est le domaine où Demon Slayer ne s'en sort pas trop mal, mais Sword of the Stranger (et Ninja Scroll) l'écrase en terme de mise-en-scène.

Exemple :