Film: Crimes of the Future

Laurent (VU) a dit:
Glaçant et grinçant, Cronenberg donne dans le futurisme arty quasi théâtral (on a presque l'impression de se retrouver dans un Werner Schroeter, en plus sanglant et 80s). Un film terriblement pessimiste et cruel sur l'avenir de notre sexualité. Enfin à moins que vous ne soyiez fétichiste des tables de dissection… S'il est plaisant de retrouver la musique lancinante d'Howard Shore et le regard halluciné de Viggo Mortensen, l'un et l'autre apparaissent sous un jour plus épuré, émacié, pas encore las mais affaiblis par l'âge. Ce sont les femmes qui prennent le relais : une Léa plus que jamais troublante, hautaine et ricanante de toutes ses dents, une fois de plus au sommet, est définitivement LE visage du cinéma mondial. Quant à Kristen Stewart, le débat amorcé dans ces colonnes numériques à propos de son étrange débit vocal dans Spencer va devoir se prolonger – et ô combien – à propos de cette nouvelle performance complètement décalée (et géniale!)


Vincent () a dit:
Un grotesque intrigant, mais pas pleinement assumé, trouvé-je. Etrangement, ça manque de folie et de démesure.

Le "discours", lui, présente l'avenir des corps sous une forme originale.


Frederico () a dit:
Paradoxalement, un film qui ne prend jamais corps.


Robert () a dit:
Oui enfin il prend le corps d'un Viggo dans sa chaise de grabataire qui renvoie assez tristement à celle de David dans sa chaise de réalisateur...

Qu'elle est loin l'époque de Videodrome et la puissance de son "Long live the new flesh".

Quant à la présence anecdotique de Kirsten, alors qu'on s'attendait à la confrontation scopique avec l'autre grande actrice de cette génération...

Après le film j'ai eu besoin de revoir un de ses anciens films pour me rassurer sur mon amour pour son cinéma.

C'est Crash qui est tombé sous ma main et je confirme qu'il n'a rien perdu de son pouvoir d'attraction total de la première à la dernière seconde.