Après avoir vu en 2021 et 2022 quelques longs métrages japonais d'animation qui n'étaient pas terribles, j'ai été chercher des choses susceptibles de me plaire, comme ce The Night is Short, Walk on Girl de Masaaki "Mind Game" Yuasa. Derrière ce titre assez merveilleux (identique en japonais : Yoru wa Mijikashi Aruke yo Otome) se cache, pas un manga, pas un light novel, pas un drama coréen ou un web comic, mais un roman contemporain. L'argument ? La jeune fille du titre passe une nuit rocambolesque entre danse secrète des clubs de rhétorique, concours de boisson avec le possesseur d'un alcool légendaire, théâtre sauvage lors de la fête de l'université et autre visites a des amis grippés. Cette trajectoire emberlificotée forme un chassé-croisé avec un amoureux transit qui cherche à la séduire. L'adaptation de Yuasa est fidèle à son style : la réalisme n'y a pas sa place. Tout est excès, stylisation, représentation de l'imaginaire des uns et des autres. Il faut un peu de temps pour se mettre dedans, d'autant plus que le rythme est soutenu et la parole omniprésente, et le délire fatigue parfois un peu plus qu'il amuse, mais plusieurs passages très réussis me font pousser à 3 étoiles. |