Film: Rien à foutre

Laurent (VU) a dit:
Comme dans les derniers Ken Loach, le scénario se fonde sur toutes les avanies subies par les employés d'un secteur professionnel en proie aux délires du management néo-libéral. Ici : les hôtesses de l'air travaillant en low cost.

Adèle Exarchopoulos campe une héroïne à la fois fantasque et touchante, impénétrable aussi tant elle refuse de s'extraire de ce milieu qui ne cesse pourtant à l'évidence de la contraindre. ¨

Belle structure, qui prend son temps, joue de la juxtaposition des expériences dans des non-lieux absolus (aéroports, stations touristiques, émirats), avant de nous plonger dans le bled des Flandres, le retour à la famille… 

Un très beau film, marquant, qui explore l'imaginaire contemporain le plus aliénant et brutal, mais sans que cette condamnation basée sur l'observation radicale ne se traduise dans l'"arc" psychologique supposément exemplaire d'un personnage.



Robert () a dit:
C'est en effet l'originalité du film, mais il m'est aussi justement apparu comme un peu court dans sa façon de poser un constat dont il ne fait pas grand chose. Chasser le naturel des attentes narratives et elles reviennent au galop...