De son titre complet : Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba – The Movie: Mugen Train aka Gekij?-ban "Kimetsu no Yaiba" Mugen Ressha-hen. Après ce Belle, je me suis dit qu'il faudrait peut-être rattraper ce Demon Slayer de 2020, apparemment sorti en suisse allemande en 2021. Ce long métrage d'animation et tout simplement le plus gros succès en salle au Japon (tout format et origine confondu). C'est le prolongement d'une saison de dessin animé elle même adaptée d'un manga à gros succès (6,5 million de volumes vendu par tome, loin devant One Piece et même devant Dragon Ball). C'est extrêmement difficile de réconcilier le succès de ce film avec son contenu. S'adressant uniquement aux personnes ayant vu le dessin animé ou lu le manga, il fait fi de toute exposition. Le film déroule ensuite un programme des plus classique pour ce type de produit pour ado et l'entier du scénario tient sur un ticket de métro. On subit puis déjoue les sortilèges du Big Bad N°1, puis on l'affronte et le vainc. Ensuite, surgit de nul part le Big Bad N°2 qu'on affronte durant la dernière demi heure du film (entrecoupé de flash back poignants et de bla-bla pseudo-philosophique). Spoiler : le gredin s'enfui et le mentor du héros meurt. C'est agressivement médiocre avec des éléments de comédie misérables. C'est aussi faible esthétiquement et techniquement. Il y a un style graphique un peu particulier avec des traçages plus ou moins gras, comme pour donner l'impression d'un emploi du pinceau plutôt que de la plume, mais ce n'est guère heureux. L'emploi de la 3D est aussi fait sans effort, comme si on était au siècle dernier. Seule trouvaille, les effets magiques (feu, eau) détonnent volontairement et semblent comme être des estampes animées. C'est maigre. |