Tout d'abord je n'ai pas à me justifier. Mais si je devais expliquer pourquoi je suis allé voir ce film horriblement conventionnel avec Daniel Auteuil et (bien pire encore, évidemment) Gilles Lellouche (qui joue comme s'il était constamment conscient de porter l'image du soi-disant "beauf français moyen", ce qu'autorise son physique vaguement méridional, mais qui demeure malgré tout une idée proprement insupportable et d'un mépris hallucinant pour le supposé peuple – n'est pas Raimu qui veut en quelque sorte), je dirais pour ma défense : - le contexte de l'Occupation, en général, j'aime bien. Surtout ce qu'on en fait aujourd'hui, c'est-à-dire la parenthèse de non-droit open bar – pour celles et ceux qui ont pu en profiter, bien sûr – au milieu du 20e siècle. Les romans bien glauques et pulp de Romain Slocombe, la sublime adaptation de La Douleur de Duras (meilleur film français récent?), etc. - Fred Cavayé, le réalisateur, dont les premiers films, Pour elle avec Diane Kruger notamment, signalaient l'envie de réussir du polar français en respectant le genre comme le public. Certes, depuis, ça s'est un peu effrondé, à mort lellouchisé, mais je restais curieux malgré tout. - Sara Giraudeau. Ce qui en soi suffit à motiver la vision, n'est-ce pas? Plus lunaire que jamais. Sur le film, rien à dire. Il correspond exactement à ce que vous en attendez sans même l'avoir vu, après un seul coup d'œil sur l'affiche. |