Simon Kinberg doit être le gars le plus charismatique d'Hollywood vu qu'il est devenu multimillionnaire en surfant sur le prestige de son scénario de Mr & Mrs Smith écrit alors qu'il était étudiant à Columbia. On lui offre des ponts d'or pour sauver des scripts comme Catwoman, Elektra, Charlie's Angels : Full Throttle ou encore Fantastic Four (on ne peut pas dire que ça soit un franc succès), pond le scénario d'xXx2, co-écrit celui de X-Men: The Last Stand puis devient producteur grâce à son joli bas de laine (et soyons juste avec le bonhomme, il produit et apporte sa touche à beaucoup de nanars à gros budgets mais aussi des réussites - The Martian à la prod', Sherlock Holmes à la co-écriture). Sa dernière casquette en date est celle de réalisateur. Deuxième équipe sur des X-Men, puis il livre Dark Phoenix (pas vu) et maintenant ce The 355. Outre un scénario abscond aux dialogues navrants rarement on aura vu telle inaptitude à filmer l'action et je dirais même à comprendre le travail d'un réalisateur de film d'action. Le pinacle est atteint dans une scène finale où les héroïnes font littéralement feu sur rien. Aucun espace n'est construit par des jeux de regards ou des échanges de tirs, on a des plans sur les héroïnes qui vident des chargeurs sans qu'on sache sur qui ni pourquoi. Ça pourrait presque être d'une poétique abstraction si ce n'était pas la manifestation d'une incompétence crasse. Ça mériterait beurk, mais j'en reste à bof par compassion pour les actrices. |
Entièrement d'accord sur le mystère Kinberg, qui me sidère aussi. Autrement, en dehors de scènes d'action effectivement très mal foutues (surtout en raison d'un usage poussif du grand angle), le film se laisse regarder sans trop de peine, mais il est vrai que c'est maigre. |