Pierre Niney en spécialiste d'analyse acoustique post-crashs aéronautiques, qui découvre graduellement un complot autour d'un terrible accident d'avion. La réalisation "efficace", empreinte de fluidité et de technicité, sans parler de la musique de suspense standard, a fini par me lasser. Un petit truc sans relief en somme, qui brode pourtant autour d'un thème intéressant – l'automatisation en cours des modes de transport et de communication. Et aussi, l'idée que le son enregistré est une matière qui doit être analysée, déchiffrée, qui recèle en son sein un message caché, ou à faire émerger à partir d'une écoute minutieuse (c'est le talent "naturel" du héros, qu'il a su développer par l'expérience et l'exercice) et d'instruments numériques dernier cri permettant de trier, sélectionner des éléments, de les amplifier, etc. La même idée se situe au cœur d'un autre film de l'actualité, d'un tout autre calibre, Memoria – ainsi que dans les fictions policières où l'on filtre les appels téléphoniques, je pense par exemple à The Case of JonBenét Ramsey, où l'on revient 20 ans plus tard sur l'appel d'alerte des parents de la fillette assassinée à la police et où l'on découvre tout ce qui est dit en arrière-fond. |