Régulièrement amusant, rarement drôle et, comme presque toujours avec les films à sketchs, certains segments semblent trop courts et d'autres trop longs. La structure n'aide aussi pas la sauce à prendre. J'allais louer Desplat pour la musique du générique de fin, mais c'est un morceau de Delerue ! |
2.5. En effet, la structure "à sketches" empêche qu'on soit pris par une histoire. De fait, la mise en scène typique d'Anderson apparaît d'autant plus dans sa fonction essentielle: produire une distanciation quasi brechtienne, empêcher toute tentative d'immersion dans la fiction. Dès lors, il faut entrer dans ce théâtre de marionnettes permanent, où le décor apparaît toujours pour ce qu'il est, où les acteurs sont toujours en train de jouer et non pas d'incarner, où ce qui compte sont plus les tableaux que les séquences. En ce sens, c'est peut-être le film le plus andersonien de son auteur; par symétrie, c'est aussi le moins émouvant. |