Film: No Time to Die

Charles-Antoine () a dit:
2,5: belle attention à la construction des situations, avec des séquences assez insolites pour JB. Le film est assez plaisant dans l’ensemble, mais le bad guy est une sorte de composite de plusieurs types de menace qui témoigne plus de l’indécision des producteurs en la matière que d’un réel choix.

Attention au divulgachage: le film vieillit étrangement bien, notamment tout ce qui a trait à la réflexion autour du droit de vie et de mort et le travail d'allégorisation de la trajectoire du héros. Sans trop en dire, je comprends maintenant un peu mieux la fonction endossée par le méchant dans ce cadre (oui, pour ceux qui verront le film et saisiront tout de suite, je suis très lent).


Laurent (VU) a dit:
Ouais deux-trois bonnes séquences d'action à Matera et dans la forêt norvégienne, et surtout l'excellente partie à Cuba, enlevée grâce à la performance enjouée de l'apprentie agente qui fonctionne vraiment bien en couple avec Bond, sans oublier l'idée assez délirante de cette fête des Spectre avec l'œil-voix mabusienne du Maître. L'insistance sur la romance adulte fait du bien, aussi. Mais bon, voilà, toute cette célébration du mâle blanc de 50 ans qui nous réchauffe un peu en ces temps difficiles n'est convoquée que pour mieux la liquider solennellement in fine. Mais quelle bande de salopards!!! Et on retombe aussi dans les travers de Skyfall, ne plus croire au spectacle alors que c'est là que le personnage de Bond trouve son âme, pas dans des émois psychologiques (que Daniel Craig n'arrive d'ailleurs pas à assumer, foirant toutes ses scènes dramatiques).


Sinon, Rami Malek… Je l'ai défendu jusqu'ici, même dans The Little Things, face à certains d'entre vous, mais là il faut le dire, haut et fort : son numéro de post-ado triso éteint mais génial, c'est plus possible.


Frederico () a dit:
Je suis partagé. C'est à la fois assez bien fichu, assez original pour un James Bond, avec quelques belles séquences car Fukunaga n'est pas un manche, mais aurait-il été possible de passer une petite après-midi à l'écriture pour cerner les motivations de l'antagoniste et les mécanismes de la technologie qui est au cœur du récit ? Sans vouloir faire le tatillon, ça semble deux trucs assez importants si on prétend raconter une histoire à peu près intelligible.

C'est dommage car il y une tension très dans l'ère du temps sur la contagion et la menace invisible qui ne donne lieu qu'à peu de scènes réussies.

Un truc frappant c'est le lien avec Dr. No (le début du générique y renvoie, le personnage de Safin y fait penser), qui est pourtant démenti par l'équipe du film.