Film: Free Guy

Charles-Antoine () a dit:
Pas mal, compte tenu des antécédents. Ceux-ci sont du reste bien présents: The Truman Show + The Matrix + Inception + Pixel, mais dans un esprit qui se rapproche évidemment bien plus de Ready Player One que de ces sources évidentes. Depuis Matrix, en 22 ans, on sera passé de la nécessité de détruire l'AI à celle de la sauver.


Frederico () a dit:
Se laisse regarder sans trop d'ennui. Régulièrement amusant et avec un certain sens du détail (pas mal de gags dans les arrière-plans).

Par contre, il ne faut pas trop s'attarder sur les ressors du récit. On pose notamment une opposition entre deux jeux vidéo au philosophies différentes : l'un étant un jeu d'action idiot, violent et régressif et l'autre étant un microcosme digital où l'on assite au déploiement pacifique d'intelligences artificielles... mais... du coup il n'y a pas d'opposition car l'un est un jeu vidéo et l'autre non. Pas que la violence fasse le jeu: la participation fait le jeu.

Dans le même genre de faux-pas, le film mets en scènes un certain nombre de personnages qui diffusent leurs parties de jeu vidéo. Un est incarné par un acteur et le principal ressort comique est le contraste entre sa laideur et la beauté de son avatar (Channing Tatum dans un petit rôle cocasse) ainsi que celui entre son succès dans le jeu et son supposé insuccès hors du jeu (20-something qui squat chez sa maman). Les autres sont des caméos de youTubers et de streamers connus comme Jacksepticeye ou Pokimane... qui sont littéralement des multimillionnaires, soulignant le portrait maladroitement clichetoneux du personnage fictionnel.

En y repensant, la figure du créateur de jeux vidéo est en général plutôt valorisée au cinéma (eXistenZ, Yi-Yi) et elle l'est encore ici, mais les joueurs de jeux vidéo continuent de s'en prendre plein la tronche, même en 2021.