Film: Kaamelott : Premier Volet

Charles-Antoine () a dit:
1,5 pour les quelques sorties de Léodagan, le reste étant étonnamment décevant, surtout en raison d'une volonté de napper tout cela d'un lyrisme et d'un souci "narratif" (vain) très extérieur à la série.


Frederico () a dit:
J'ai été voir le film en ayant qu'une connaissance limitée de Kaamelott. Quelques souvenirs d'épisodes glanés par-ci par-là à la faveur du zapping. Je savais que le format familier des premières saisons - de brèves capsules comiques - avait changé dans les saison tardives et en sortant du film je me suis demandé si ce trou dans mes connaissances était la source de mon insatisfaction.

Il se trouve que les 6 saisons de Kaamelott sont sur youTube. Du coup, j'ai regardé la totale pour en avoir le coeur net. C'est un objet assez fascinant, car après 4 saisons de comédie presque pure composées chacune de 100 épisodes de 3 minutes 30, le format et le ton changent dans la 5ème saison (50 épisodes doubles qui peuvent être regroupés en 8 épisodes d'environ 52 minutes dont le thème sombre est la désagrégation de la Bretagne Arthurienne) et changent encore avec la 6ème saison (9 x 52 minutes avec 8 épisodes qui se déroulent 15 ans avant).

Contrairement à ce que j'avais pensé, le premier film de cette trilogie n'est pas tant un prolongement de cette mue qu'un maladroit grand écart entre les origines de la série et sa forme tardive. Il y a bien des choses à redire sur les saisons 5 et 6, mais leur lyrisme et leur souci narratif (pour reprendre la formule de Charles-Antoine) y sont beaucoup plus abouti quand dans ce film malade.

Symptôme parmi d'autre : les costumes grotesques des mercenaires saxons et l'armure ridicule de Lancelot. Ça tombe complètement à côté car Kaamelott fonctionne justement sur la dichotomie entre une représentation "réaliste" de la période historique et un langage contemporain (ou la rupture entre un parlé "historisant" et un parlé vulgaire).

Après, les bons mots abondent quand même, mais ces perles souffrent d'un mauvais écrin. "Aceti asperitas visque in tabem margaritas resolvit". La métaphore n'est peut-être pas bonne, mais au moins il y a "perles".