Comme quoi, malgré ce qu'en pense le scénariste Jean-François Halin, Michel Hazanavicius à la direction, à l'adaptation et aux dialogues était critique à la réussite des deux premiers épisodes. Cela reste régulièrement rigolo, mais on est très en-deçà des précédents dans tous les départements (et territoires d'outre-mer).
J'ai été surpris aussi par l'inféodation à James Bond (surtout la structure pre-générique / générique, mais aussi les gadgets, la voiture) qui, il me semble, n'est pas la référence première des précédents épisodes. Après, il faut plusieurs films à la franchise des Bond pour trouver sa forme devenue canonique. On peut argumenter que le générique de Le Caire, nid d'espions à la mode Soul Bass, n'est pas si éloigné de l'abstraction géométrique utilisée par Maurice Binder pour Dr. No, mais pour Rio ne répond plus on nage en plein Scopitone. Ici, entre la chanson, les surimpressions de danseuses au ralenti et les motifs évoquant des éléments du scénario on est totalement dans le James Bond post-Goldfinger jusqu'à aujourd'hui. Pour ancrer années 80, on a même droit à une référence à la pub Citroën de Jean-Paul Goude (la voiture sortant de la bouche de Grace Jones qui était dans A View to a Kill en 85). |